Ces bateaux que l’on appelle les longues queues sont de fascinantes et incroyables barques sur-motorisées que l’on trouve dans pratiquement toute la Thaïlande. Longues et fines, elles sont souvent décorées par de nombreux motifs peints à la main et des colliers de fleurs remplacent nos traditionnelles figures de proues. Ces colliers sont en réalités des offrandes, que l’on retrouve un peu partout, c’est un moyen de demander aux dieux leurs faveurs et ainsi d’obtenir une certaine protection.
D’énormes moteurs de camion installés sur la plage arrière poussent ces légères barques et les font déjauger en deux-trois secondes. Les fils électriques baignent dans un espèce de jus infâme d’eau de mer, d’essence et d’huile… Les batteries permettent, on ne sait encore comment, de démarrer le moteur, un des files est relié à l’axe l’autre disparait on ne sait où. L’essence, contenue dans des bouteilles de plastiques ou des bidons, est acheminées par un vieux tuyau de plastique surement plus vieux que le capitaine ! Bref C’est à se demander si à la prochaine accélération le bateau ne risque pas de prendre feu, ou bien tout simplement de s’arrêter ; mais cela contribue au charme de ces fameuses barques. Le moteur, souvent rouillé au point où il n’est plus possible de défaire un boulon, entraîne un long axe d’environ 2 à 3 mètres auquel est soudée une hélice. Celle-ci, nullement protégée, portent les stigmates de nombreux accrochages avec des coraux et autres rochers sous-marins…
Le plus intéressant est de regarder les « pilotes » gérer leurs bolides, ils arrivent à manier avec une agilité déconcertante leur barque. Se faufiler entre les rocher, se glisser entre les falaises, serpenter dans les « ports » sont des exploits que réalisent tous les jours ces « capitaines ».
Ces longues queues se trouvent partout en Thaïlande, aussi bien à Bangkok que dans les iles et autres ports du pays. Elles servent aussi bien pour la pèche, le tourisme, le ravitaillement, le transport de motos, de bestiaux ...