Une merveille du monde pour l'UNESCO.
Un peu de culture :
« Pour les Philippins, c’est la huitième merveille du monde. Pour l’Unesco, c’est un site majeur du patrimoine mondial, aujourd’hui en péril. Les rizières de Banaue, sur l’île de Luzon, forment un décor naturel parmi les plus impressionnants d’Asie. Ces rizières en terrasses furent sculptées dans les montagnes de la Cordillère centrale, il y a plus de 2 000 ans. Elles sont l’œuvre de la tribu Ifugao, les habitants de la région. » Source guide du routard
Elles sont situées à environ 1 500 m au-dessus du niveau de la mer et recouvrent 10 360 km2. Elles sont alimentées en eau par la forêt tropicale poussant plus haut sur les monts.
Elles sont souvent appelées « la huitième merveille du monde ».
Il nous a fallu 9 heures de van, à partir de l’aéroport (Clarke), pour rejoindre le village de Banaue, dans les montagnes Ifugao. Il faut reconnaître que le confort n’était pas vraiment au rendez-vous, et clairement il ne nous a pas été facile de fermer l’œil durant ce voyage de nuit.
Banaue est un village clef dans la région, c’est le point de départ des Jeepney et 4X4 qui veulent rejoindre les rizières
et autres villages perdus dans ces montagnes. Ce village est le point névralgique de la région, c’est ici qu’arrivent les denrées alimentaires et autres ressources, elles seront ensuite acheminées tant bien que mal dans les villages.
Le jeepney, le 4X4 locale
Souvenirs inoubliables lorsque le chauffeur de notre Jeepney nous permit de monter sur le toit. Assis sur les pneus de secours, une partie du groupe profitait du paysage ainsi que des quelques frissons aux vues des précipices le long de la piste.
Glissement de terrain bloquant l'unique route pour rejoindre le village de Batad. Il a falllu attendre 20 min pour que le camion puisse passer!!
Ce side-car n'a pas trop de problémes pour passer partout, très pratique dans ces pays!
Après une heure et demie de route sur des chemins de terre complètement défoncés par les pluies et les ruissellements des eaux, le chauffeur nous déposa en haut d’une montagne : point de départ du trek. Pas de rizières en vue, c’est normale, il faut les mériter : 1h45 de trek (seulement de la descente) dans une végétation tropicale, verdoyante et luxuriante…
À la sortie d’un tournant, nous nous sommes retrouvés face à un paysage magnifique et irréel : un amphithéâtre de rizières en terrasses perdu dans les montagnes. Impressionnant et fascinant, le village de Batad est perdu au milieu de ces champs de riz travaillés par les ancêtres locaux depuis plus de 2000 ans.
Première vue de Batad, édifiant !
Voici quelques différentes vues de la rizière et du village
Le village se compose d’une vingtaine de maisons et d’une église située en son centre. La population ne doit pas dépasser les 60 habitants et pourtant une surprise nous attendait. Événement extraordinaire et rare, nous sommes venus à Batad le jour d’un mariage, événement que l’on peut qualifié d’exceptionnel dans la région (1 tout les cinq ans). Invités par les anciens à participer aux noces, nous avons eu le droit, en échange d’une donation, aux traditionnels verres de « rice wine : alcool de riz » locale (dure, voir très dure). Ce fut également impossible d’éviter la danse locale, fou rire chez les locaux se mêlaient aux sons si particulier des instruments, je vous assure nous avons fait sensation !!
Danse locale
Heureux de pouvoir échapper aux repas, nous avons quitté le mariage pour nous rendre à une cascade d’une vingtaine de mètres de haut. Il faut dire que le repas n avait rien de très attrayant, les chiens galeux et autres bestiaux traînaient au milieu des marmites. On a beau avoir des estomacs solides, ça ne sert à rien de tenter le diable. Certains en profitèrent pour se décrasser et retrouver un peu fraîcheur.
Nous avons profité du temps restant avant la tombé de la nuit pour se promener dans le village, rencontrer des locaux et découvrir leurs modes de vie. Quelques rencontres furent très sympathiques. Faites tout de même attention aux p’tits coups de « rice Wine » Si vous êtes invités chez l’habitant, Il se fera un plaisir de vous faire goûter sa production fait maison. Ne soyez pas inquiets, les grumeaux sont des grains de riz pourris.
Il n’a pas été rare de croiser des hommes ivres mort, allongés au beau milieu des poules et autres bêtes d élevages. Cet alcool vous assomme de façon très traître, n est ce pas Abdou ?
Le réveil fut fort sympathique, un rayon de soleil rasant éclairait les rizières. Contempler ce spectacle de sa chambre est, je vous l assure, fort agréable. Je recommande d ailleurs cet hôtel, difficile de trouver mieux.
Concernant les touristes nous n'en avons croisé que 5, heureusement ce coin est encore préservé.
Le lendemain un trek de 3 heures nous permit de rejoindre un autre village où nous attendait un jepney. Le retour fut tout aussi grisant que l’allé.
Chemin à prendre pour rentrer à l'hotel, experience assez fantatstique
A Banaue, nous avons pris le temps de visiter la ville et de faire quelques emplettes avant de reprendre le van direction le mont Pinatubo (voir article).
_Il faut 5 champs de riz pour nourrir une famille pendant un an… Le rendement est encore très faible.
_ Je vous conseil l'hotel resto Hillside Inn : les chambres sont propres et le resto n est pas mauvais. Les prix sont normaux pour la région, par contre pour un étranger ca ne coute rien... 60 pesos = 1 euro, quand le fried chicken rice egg est a 95 pesos...je vous laisse faire le calcul.
_ Une ballade sympa a faire pour quitter batad est de descendre à banagaan, attention prévoir la jeepney auparavant.
_ n'hesiter pas à prendre un guide pour les treks et pour visiter les rizières, cela nous a seulement couté 500 pesos pour 10 personnes...